Wednesday, June 10, 2009

délicieux secret de Janvier 2008, partie 1

A.
Il existe certains mots qui se perdent au fil des jours et qui n’arrivent pas à se rendre jusqu’au creux de ton oreille. Mon amour, les journées pluvieuses passent à une vitesse vertigineuse lorsque tu es là. Es-tu devenu si vieux en un an, ou suis-je décidément trop jeune? Suis-je en train de perdre le fil de moi-même? J’ai besoin d’étreindre tes mains. J’ai besoin que tu me rassures qu’il n’existe aucun de ces fantômes imaginaires. Stop coming back ghosts. I’m not done with you yet, i'm not done with you, yet.

J’ai entendu tant de mots que jamais je n’aurais espéré entendre dans même toute une vie. D'ou sortent-ils? Sont-ils faits pour être rassurants pour moi, ou pour toi?Ta complexité me fait frémir. Cette chose viscérale m’habite depuis si longtemps. Le vert bouteille m’a chuchoté au premier effleurement de regard qu'il y en aurait pas de facile. L'idée m'a charmé dès la première seconde. J'ai eu la preuve vivante qu’il existait une phéromone humaine, comme celle que possèdent les fourmis et les animaux.

La vérité, c’est qu’on y croit nullement parce qu’on préfère s’afférer à des sujets plus adultes. La métaphysique ne nous intéresse plus. Nous sommes terrifiés de délaisser les chiffres et la rationalité, l’or noir de l’intelligence humaine.

La théorie mathématique des nombres exponentiels existe donc dans cette réalité tangible.Une chose en engendre des millions. Sais-tu combien de fois par jour tes yeux effleurent ma pensée? Sais-tu combien les mots semblent vide de sens, ainsi seule dans cette pièce vide? Je suis incapable de te mentir.

Ne sois pas blessé, mais j’ai de la misère à croire à tes grands mots. Ses rêves de grandeur me font parfois peur. J’ai peur de l’engagement, même à celui que je dois aux mots. Je suis bousculée entre une croyance aveugle et mes griffes de félin. Aucun dogme et aucune arme ne peuvent me suffir. J’ai toujours préféré le non-dit. Les mots emprisonnent nos voix et nous imposent des carcans loin de la réalité humaine.

J’en ai marre des femmes nues écartées. J’ai peur d’être prise dans l’illusion du faux-vrai. Sommes-nous heureux? J’ai toujours trouvé que les questions les plus simples étaient en réalité celle qui s’avéraient les plus complexes.

Cette semaine, j’ai effleurée les touches de mon trésor d’ivoire et d’ébène en pensant à toi. En pensant qu’un jour, peut-être que je composerai une musique qui sera tienne. Je pense à long terme sans le vouloir. Est-ce normal? Il ne m’est jamais apparu auparavant, cet insoutenable désir de continuité. Je n’ai longtemps connu que le coma éthylique. Le coma amoureux m’était autrefois étranger.

Alexandre, je t’aime tant. Je n’ai aucun mots qui pourraient décrire avec précision l’émotion brûlante qui enveloppe mon côté gauche. Ce soir, j’avais le goût de partager ces phrases. Ces lettres qui forme des mots, puis des simili-phrases. Ces mots qui regorgent de non-dits. Quand je te boude et que je te tourne dos au fin fond de la nuit, au contraire je souris.

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